Comment es-tu rentrée dans la pub ?
A la lettre « M » je suis tombée sur le Directeur de la création de Masius Omnia, une superbe agence américaine qui marchait très fort. Sans lui laisser le temps d’en placer une, je lui ai dit d’un trait que j’écrivais des poèmes, que mes tableaux étaient exposés à la Piccola Galleria di Milano, que je vendais des croquis de mode à des griffes connues, que j’écrivais pour le journal de l’école et parfois pour de vraies revues, que j’avais dansé et joué dans une pièce de théâtre de Luchino Visconti et que j’avais été avant-centre dans l’équipe féminine de l’Inter de Milan. Ouf ! Là j’ai repris mon souffle, mais j’ai failli tomber par terre quand Dario Lando’, m’a dit « Bien, passez me voir demain à 15H ». Je ne sais pas si c’est mon aplomb ou le foot qui l’a intrigué, mais… Yeah !!! j’avais décroché un rendez-vous. Je suis arrivée avec mes dessins, mes nouvelles et mon bouquin de poésies.
Après une rafale de questions et un test très malin, il m’a engagé. CR ou DA ? J’ai hésité, j’ai fait parfois les deux en même temps. Puis, j’ai fini par choisir CR car les « Letraset » me collaient aux doigts et me rendaient dingue. Et parce que, contrairement aux DA, les CR pouvaient penser et créer et même en conduisant.
Tu as vécu les années d’or de la pub,
C’était si différent ?
Oh que oui ! Un autre monde, une autre vie. C’était l’époque où tout était possible et la pub n’enfermait personne dans un tiroir.
Pas de stages, ni de règles ni d’étiquettes. Je suis passée des rasoirs masculins à la beauté féminine, du luxe à l’essence, des Lego aux gâteaux, des boissons aux shampoings. J’ai travaillé avec l’international sur de grands comptes. Et en nationale sur des budgets très cool. Après Masius, un peu de Coca-Cola et de Linea Italiana chez Mc Cann, et puis, me voilà repartie chez ODG, une magnifique agence italienne où je me suis éclatée comme une malade.
L’agence était un superbe hôtel particulier caché en plein centre-ville, dans une cour pavée, un puit au milieu et des arbres tout autour. Du pur plaisir rien qu’à y rentrer. Je pouvais travailler sur la pelouse ou bien dans les bureaux grands, lumineux, sans bruit, à part ma propre musique. Les open spaces n’existaient pas encore. Je pouvais y emmener mon écureuil, recevoir les mannequins, les photographes. Et même garder mon chien à mes pieds. J’avais des assistants, une secrétaire perso et on me laissait gérer mon temps comme je voulais. On bossait, mais en rigolant, c’était joyeux. J’étais si passionnée que je passais du script au story-board, de l’achat d’art au casting, du choix du photographe à celui du réal, du tournage au montage, du choix de la musique au stylisme… Pas de routine. Le rêve. Pour mon premier film, j’ai choisi mon morceau préféré « The sound of silence » en bande-son pour la moquette Bayer. Pour Clearasil, j’ai viré les beaux mannequins qu’on me proposait et je suis partie faire un casting sauvage devant un lycée pour sélectionner de vrais ados. Avec qui je suis partie à Barcelone pour tourner 6 spots. On était plus d’une trentaine, entre eux, l’équipe et le Client. Et bingo ! La campagne a fait un carton. J’ai tourné mon deuxième film avec l’immense Vittorio Taviani, j’ai rencontré Fellini à Rome, je suis partie tourner à Capri, puis à Madrid, puis à Londres. J’ai tourné 87 films en très peu de temps. J’ai même eu comme Chef op’ dans un spot, le meilleur directeur de la photographie italien de tous les temps, Tonino Delli Colli.
Electron libre, je n’avais pas de plan de carrière, je prenais juste du plaisir en faisant de la créa comme je l’entendais. Je suis devenue DC très jeune. Pourtant j’étais une femme et en Italie, le pays qu’on dit macho. Après ma campagne pour la Postal Market, « Usa la testa, non le gambe », les offres alléchantes des agences tombaient de partout. Et là, je suis partie à Paris sur un coup de cœur.
Et les années d’or en France ?
Pour moi, elles ont mal démarré. A Paris tout marchait par réseau. Et pas de réseau, pas de chocolat. Impossible de décrocher un rendez-vous si tu n’étais pas envoyée par machin-chouette. Mais j’aimais trop mon métier, et pas question de laisser tomber. Coup de bol, je suis tombée sur Enrico Gervasi, PDG de l’agence Delacroix-Gervasi et italien. Un coup de fil à mon ancien boss à Milan et me revoilà dans la pub. Entre les parfums de Van Cleef Arpels (First, Tzar, Gem) et le parfum du camembert Bridel. J’ai démarré par un brief de base-line « une signature qui rime, avec le nom de ma marque dedans » et oui, « Rien de tel que Bridel », c’était moi avant que RTL fasse un copier/coller.
Un fois un pied dans la porte, tout s’est enchainé très vite : Ecom, Belier, Eurocom, Synergie, EuroRSCG, j’ai fait la grande roue des agences du groupe Havas en quelques années.
Beaucoup de l’Oréal, super école pour faire travailler l’hémisphère gauche, et d’autres budgets pour faire jouir l’hémisphère droit.
L’Oréal était très prenante, il y avait des cellules dédiées, et seuls les fous arrivaient à trouver le temps de travailler sur d’autres budgets. Mais moi, j’ai toujours eu un grain. Et j’étais si passionnée par mon travail que je n’avais peur de rien. Donc, en parallèle des produits pour bébé, de la beauté, la cosmétique, le maquillage, les parfums, les crèmes solaires, et de Mennen, pour nous les hommes, je m’éclatais avec Avantage, Bravo Girl, Marie Clair, Prince barre, Air France, Lu, et NRJ. Je me suis entendue tout de suite avec Jean-Paul Baudecroux, un grand monsieur qui terrorisait l’agence, mais dont j’appréciais l’instinct créatif animale. Tout comme les invit’ aux concerts dans le carré VIP. L’Oréal m’a permis de tourner des films avec des super réal, de faire des shootings avec des photographes stars, de découvrir qu’Elle Macpherson méritait bien son surnom « the body », que Laetitia Firmin-Didot était super cool. Et que Claudia Schiffer avait des vergetures. Mais mes vraies années d’or en France ont été quand j’ai lancé Avanti, ma propre agence avec des magnifiques clients comme la RATP, la Tribune, Voltage FM, Guerlain, Les Parisiennes, Piaggio etc… Mon regard c’est ouvert à 360, je suis sortie des agences et je me suis éclatée entre la créa, les Annonceurs, mon agence, les tournages, les AO, les rencontres… J’étais DC et PDG et je pouvais rigoler en travaillant.
Tu es italienne, il y a‑t-il quelque chose de particulier dans la pub italienne versus la pub française ?
Mamma, bambini, famiglia et musica. Et toujours la magie d’une histoire drôle ou émouvante ; encore mieux si accompagnée d’une superbe musique. C’est culturel. Les enfants et les petits enfants de la pub en Italie ont grandi avec « Carosello », des minis-films de 60 secondes, des mini-histoires captivantes comme des contes de fée, parfois des mini séries avec des personnages animés comme Calimero ou La vache Carolina, qui se terminaient par 15″ de présentation d’une lessive ou d’un réfrigérateur. Les italiens c’est aussi Cinema Paradiso. Ce qui les passionnait dans la pub c’était l’histoire. Le produit tombait à la fin comme un cheveu sur la soupe, mais on l’associait à l’affectif. Et ça marchait ! Le modèle américain a toujours été trop technique et si sur des comptes internationaux, les créatifs oublient la mémoire collective, dès qu’ils travaillent sur des budgets nationaux ils ressortent les recettes qui les ont fait émouvoir. Ça peut faire un peu « guimauve », mais on se laisse vite prendre au jeu … La musique de Morricone qui accompagnait la course au ralenti du beau berger allemand pour Royal Canin n’a-t-elle pas marqué toute une génération ? Ennio Morricone a aussi écrit la bande son du dernier spot « Tim Dolce & Gabbana » réalisé par Giuseppe Tornatore qui a encore frappé.
La pub française est superbe. Enfin, elle m’a embarqué tout de suite. Elle jouait sur le décalage, l’inattendu et la fameuse idée qui tue. J’étais super excitée quand je suis arrivée en France, je ne ratais jamais Culture pub et je m’amusais comme une enfant devant les pubs qui te donnaient la banane, avec de la danse, du rythme sous la musique drôle de Gotainer. Ou devant les idées délirantes et pleines d’humour de CLM, comme la saga Eram. Et les films de Goude, dès « Kodakettes », ces petits lutins au maillot rayé à Vanessa Paradis, petit oiseau en cage pour Coco, jusqu’aux femmes qui claquent les volets en criant « Egoïste » … Et comment ne pas craquer devant la pub Pliz ? Marie-Pierre Casey, la comédienne, a même reçu le prix Minerve de la meilleure comédienne dans un spot publicitaire.
Qu’est-ce qui a changé entre la pub en agence de ta jeunesse et celles d’aujourd’hui ?
Plus de temps de prendre le temps, tout va très, trop vite. Exit les belles photos d’autrefois. Il faut ravitailler Insta chaque jour. Fini le temps où on envoyait la créa voir une expo pour se nourrir d’art. Mieux vaut nourrir les actionnaires.
Respect pour les créatifs d’aujourd’hui. Combien de tonnes de talent, de passion, de patience pour trouver vite la big idée, tout en restant factuel et rassurant ? L’idée qui ne durera que quelques jours. Fini les belles sagas qui marquent, qui explosent dans le coeur, fini les slogans qui résonnent dans la tête pendant des années. On s’extasie devant une idée de Buzzman et hop ! On est déjà passé à celle de Marcel. On sort une pépite… qu’on oublie le lendemain. Certaines agences nous régalent avec des campagnes qui marquent les esprits. Mais combien d’Annonceurs ont envie de travailler sur le long terme ? La plupart préfère écrire l’histoire de sa marque sur le sable, plutôt que la sculpter dans la pierre. Ça prend trop de temps. Et time is money. Avant on avait du talent, de l’argent et du temps, aujourd’hui on a encore du talent, mais c’est proportionnel au nombre des vues sur les RS. Ou au nombre de prix gagnés. Les métaverses ont les a vues et zou ! Désormais ils font partis du passé.
L’IA, grand sujet du jour, vient de rentrer dans la pub et la bouscule. On parle de IA générative. Et on découvre qu’Ogilvy Paris avait déjà produit une campagne pour La Laitière de Nestlé en s’appuyant sur la fonctionnalité d’outpainting de Dall‑E.
Une question se pose : le Dall‑E pourra un jour dépasser Dali ?
Raconte-nous une bonne pub qui t’a marquée ces derniers temps et dis-nous pourquoi ?
Pour son humour, son décalage et l’utilisation maline et intelligente de la Data Générative, j’ai adoré la campagne Bescherelle de Brainsonic, sous la direction de création d’Alban Pénicaud : « Une image vaut mille mots, encore faut-il avoir les bons » qui d’ailleurs vient de gagner le grand prix de la Data 2023.
Pour les grandes causes, j’avais déjà craqué sur le spot de 2019 « We are the champions » pour sa baffe en chanson hyper créative, et encore une fois le spot qui m’a touché aux tripes, c’est encore celui de l’agence Altmann+Pacreau pour la cause des animaux, réalisé par Bruno Aveillan. Les images sont sublimes et bouleversantes. Et l’idée de faire une bande-son uniquement avec les cris de désespoir des animaux c’est une idée qui tue, novatrice et créative.
Et j’ai adoré, la semaine dernière, l’annonce print pour la Fête des mères. Toutes les mamans ont crié en coeur « C’est moi ! ». Des mots bien tournés et bien ciblées avec un petit clin d’oeil. La belle rédaction serait-elle de retour ?
Est-ce plus difficile d’occuper un poste de directeur de création en agence quand on est une femme ? Pourquoi ?
Selon les chiffres fournis par l’AACC, sur 61 directeurs de création français, 11 sont des femmes. Et parmi elles, combien sont connues et reconnues dans le métier ? La pub reste un milieu qui sent la testostérone. Et encore plus à la création. On dit que le moteur des femmes c’est la passion et pas la réussite. Qu’elles ont d’autres priorités. Qu’elles n’aiment pas se mettre en avant, qu’elles font passer la famille avant le travail, etc. Mais alors pourquoi dans la pub beaucoup de femmes dans le commercial sont à des postes de commandement et les Directrices de la création restent une espèce rare et inconnue ? Les hommes seraient-ils plus créatifs que les femmes ? Et Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil moins douée que George Sand ?
La publicité solidaire ou grande cause est plus difficile ou c’est le même combat qu’une campagne pour un annonceur privé ?
C’est plus difficile. Parce que la misère et la détresse se ressemblent et, sauf une grosse ADN, il est difficile de trouver des mots et des images nouvelles et inédites pour en parler. Les campagnes trop misérables sont anxiogènes et font détourner la tête, les messages hard sont trop culpabilisants. Les créations passe-partout, sont mièvres. Il faut captiver le public avec le bon ton, le bon équilibre et une création forte et nouvelle. Mais c’est tellement passionnant de participer à des changements positifs et de donner du sens à la pub que les créatifs arrivent à se dépasser.
Souvent les plus belles campagnes de pub sont pour de grandes causes. Car les créas y mettent toutes leurs tripes. Certains arrivent même à nous étonner en donnant un sacré coup de plumeau aux associations avec un langage frais, jeune et inattendu, comme la campagne « Chaud pour… ?» pour la Croix Rouge.
Tu participes au concours Mlle Pitch Awards & CO depuis sa création, qu’est-ce que ce concours a de singulier selon toi dans le paysage publicitaire français ?
Les concours publicitaires sont souvent un leurre. Trop chers pour qu’un créatif puisse s’inscrire en solo ou en team, et parfois onéreuses même pour les petites agences, trop toc quand on sait qu’on présente des gosts. Ou alors, c’est le festival de grands egos ou les échanges de prix entre agences et copains.
Les Mlle Pitch Awards sont un concours qui ne ressemble à aucun autre concours. Tous les ans je me dis « c’est la dernière année » et tous les ans je replonge. Il y a un côté humain et prenant qu’il le rend addictif. A l’époque où j’avais aidé Laurent Allias à lancer les Chatons d’or, j’étais vraiment fière de l’aider à porter ce projet qui donnait une chance aux jeunes pousses de créatifs. Mais les Mlle Pitch Awards vont bien au-delà. Pouvoir réunir de belles personnes, les meilleurs DC de France et Navarre, parfois des super stars, les voir impliqués autour d’une cause sans qu’ils n’aient rien à gagner, c’est déjà extraordinaire. Donner la possibilité à des créatifs de tout âge d’y participer sans sortir un kopeck, ce n’est pas courant. Mais donner aux gagnants la possibilité d’être sous les feux de la rampe avec une vraie campagne affichée et diffusée sans modération sur tous les médias, avec un vrai brief, de vraies contraintes pour un vrai client, ça, c’est unique. Sans compter la visibilité qu’il donne aux ONG … Quelle assoc’ pourrait se payer un plan média d’une telle envergure ? Aucune, même pas en rêve !
Quelles campagnes issues du concours t’ont le plus marquées ?
Tout d’abord celles qui n’ont pas gagné, comme d’habitude.
« Chacun sa merde » pour la baffe de vérité qu’on se prend en en pleine tronche.
Et « Les trois petits points » qui m’a mis les larmes aux yeux. Les recette papa-petite fille et une tonne d’amour marchent toujours sur moi. ADN italienne oblige. Mais toutes les campagnes étaient d’un niveau extraordinaire. Le jury a eu beaucoup de mal à le départager. Même les perdants auraient pu être les gagnantes.
Cette année le président de jury du concours est Olivier Altmann et le parrain de la catégorie film du concours est Bruno Aveillan, nous sommes sur deux immenses talents publicitaires.
Comment décriais-tu le talent particulier d’Olivier et celui de Bruno ?
Olivier et Bruno ont tous les deux un truc en commun : ils ne se la pètent pas. C’est tellement rare dans ce métier de ne pas se regarder le nombril. Et de rester simples et humbles malgré le succès.
Olivier c’est le dernier des Mohicans. Le seul DC connu et reconnu par les créatifs des différentes générations. Et l’un des 15 leaders créatifs les plus influents selon le magazine international Shots. Il aime la création, la pub et les challenges. C’est un créatif, un bâtisseur et un éleveur de talents. Et en plus il a un grand sens de l’humour. Malgré ses tonnes d’awards, de lions, d’articles, d’éloges, il reste simple et il n’a pas hésité un seul instant à venir nous rejoindre.
Bruno c’est une star mondiale. Il a été exposé au Musée des Arts Décoratifs du Louvre, et, son film « L’Odyssée de Cartier » a été projeté au MoMA de New York et regardé par 160 millions de spectateurs dans le monde entier. De quoi avoir la tête au carré. Pourtant il est doux, gentil et discret. Il reste presque en retrait. Sauf quand on parle de réalisation. Car là, tout le monde s’écrase devant son talent et ses arguments. Bruno c’est un énorme artiste au grand cœur. Photographe, réalisateur et super star qui cumule à lui-seul plus de 250 Awards et prix internationaux prestigieux. Et très engagé dans les causes humanitaires. C’est le seul réalisateur au monde à avoir gagné deux fois le prix Imagina. Son extrême sensibilité lui permet de véhiculer de tonnes d’émotion. Sa sensibilité et sa créativité passe aussi à travers de films et photographies expérimentales, qui font partie de prestigieuses collections à travers le monde.
Bref, deux méga stars, chacun dans son métier, qui restent d’une simplicité hors pair, deux talents immenses sans la grosse tête et de très belles personnes.
Magali Faget, la fondatrice du concours s’est faite une place dans la com solidaire en très peu de temps, quelles sont les qualités de cette agence selon toi ?
Son succès ne m’étonne pas du tout. Le caritatif et l’engagement sont dans son ADN. Engagée depuis toujours sur des problématiques de santé publique et de grandes causes, elle a une légitimité sans faille. Ça change des opportunistes qui font du washing utilisant les problématiques sociétales pour se payer une conscience ou pour passer à l’eau de javel leur image. Même si Magali n’a pas été façonnée dans des agences de pub, elle a une sensibilité instinctive pour la création. Elle ose des campagnes qui marquent. Elle sait faire et, grâce à sa longue expérience de PR, elle sait aussi faire savoir. Il faut vivre au fond d’une grotte pour pouvoir passer à côté de ses actions. Femme de challenge, Magali c’est une véritable passionaria et un bourreau de travail qui se bat comme une guerrière et qui n’a pas froid aux yeux. Elle porte ce concours extraordinaire à bout de bras avec son inépuisable énergie et son feu intérieur. C’est beaucoup de boulot car elle fait le tour de France pour briefer les étudiants tout en continuant à travailler pour ses clients. Ça ne m’étonne pas du tout que sa petite agence monte à vitesse grand V. Et je suis ravie de voir des femmes qui avancent et réussissent seules, malgré les claques, à la force de leur boulot et de leur passion.