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Agence de Communication à impact

COP30 : quand la fin du mois écrase la fin du monde

Publié le 28/11/25 dans L’humeur de Mlle Pitch

Une COP qui s’achève dans un monde fracturé

Alors que la COP30 touche à sa fin à Belém, en plein cœur de l’Amazonie, une impres­sion domine : celle d’un immense déca­lage entre l’urgence cli­ma­tique affi­chée dans les salles de confé­rence et les urgences sociales qui rythment la vie quo­ti­dienne. Depuis plu­sieurs jours, les négo­cia­teurs alignent les ter­mi­no­lo­gies — “tran­si­tion juste”, “pertes et pré­ju­dices”, “soli­da­ri­té cli­ma­tique” — mais, en dehors du som­met, une autre réa­li­té s’impose, plus sèche, plus bru­tale : celle des foyers pour qui la ques­tion éco­lo­gique n’a pas dis­pa­ru, mais a été relé­guée der­rière la pos­si­bi­li­té même de finir le mois.

C’est peut-être là la ligne de faille qui tra­verse cette édi­tion : un écart gran­dis­sant entre l’importance du défi cli­ma­tique et la capa­ci­té des citoyens à s’y pro­je­ter. En France, un foyer sur trois déclare avoir eu du mal à payer son éner­gie cette année. Ces chiffres ne cherchent pas à dra­ma­ti­ser ; ils décrivent le quo­ti­dien. Trente-six pour cent des ménages ont connu des dif­fi­cul­tés de paie­ment, et plus de trois mil­lions ont consa­cré plus de 8 % de leurs reve­nus à se chauf­fer et à s’éclairer.

Dans un tel contexte, l’inquiétude cli­ma­tique ne dis­pa­raît pas — elle recule, faute de place. Les son­dages le montrent : le cli­mat reste un sujet majeur, mais il est désor­mais devan­cé par le pou­voir d’achat, les dépenses contraintes, le loge­ment, l’alimentation. Ce n’est pas un renie­ment, mais un arbi­trage sous tension.

Pen­dant que les foyers arbitrent entre le pas­sage en caisse et la fin du mois, la COP se déroule comme un rituel paral­lèle. Délé­ga­tions incom­plètes — cer­tains pays n’ayant pas les moyens d’envoyer leurs repré­sen­tants jusqu’à Belém —, coûts d’hébergement exor­bi­tants, voix absentes des plus vul­né­rables : la confé­rence qui parle d’équité peine à en offrir les condi­tions. Elle ne dicte plus les prio­ri­tés ; elle semble par­fois se tenir dans un autre monde que celui qu’elle pré­tend défendre.

La responsabilité ne peut plus peser sur les individus seuls

Il ne s’agit pas de nier la part indi­vi­duelle. Oui, cha­cun peut iso­ler son loge­ment, réduire, répa­rer, consom­mer autre­ment. Mais il faut dire ce que l’on sait : ces gestes, néces­saires, ne suf­fisent pas à bâtir un futur vivable si l’architecture col­lec­tive reste inchangée.

Le neu­ros­cien­ti­fique Albert Mou­khei­ber le dit avec justesse :

« Nos com­por­te­ments ne dépendent pas uni­que­ment de nous… Nous avons besoin d’agencer nos socié­tés pour pou­voir agir, sinon, on n’y arrive pas. »

L’écologie, si elle reste confi­née à la morale indi­vi­duelle, res­te­ra mar­gi­nale. Elle ne peut pas repo­ser sur des injonc­tions à la ver­tu quand le quo­ti­dien des plus modestes vacille déjà.

Le reste du monde le dit aus­si : les pays du Sud réclament des finan­ce­ments nou­veaux non par caprice, mais parce qu’ils subissent déjà des pertes irré­ver­sibles — inon­da­tions, séche­resses, effon­dre­ment d’écosystèmes. Pen­dant des années, ils ont atten­du que les pro­messes se tra­duisent en trans­ferts réels ; ce moment n’est jamais réel­le­ment venu.

De notre côté du globe, la tran­si­tion rede­vien­dra audible lorsqu’elle ces­se­ra d’être un slo­gan et devien­dra un pro­jet tangible :

  • tari­fi­ca­tion sociale automatique,
  • réno­va­tions réel­le­ment sans reste à charge,
  • trans­ports du quo­ti­dien fiables et abordables,
  • sor­tie pro­gres­sive des fos­siles accom­pa­gnée socialement,
  • lutte contre les pas­soires thermiques,
  • filets de sécu­ri­té pour les plus fragiles.

Tant que ces trans­for­ma­tions n’auront pas lieu, l’écologie res­te­ra vécue comme un coût, et donc comme un luxe.

Redonner sens à la promesse climatique

À l’heure où la COP30 s’apprête à rendre son texte final, une las­si­tude tra­verse déjà les obser­va­teurs comme les citoyens. Le dan­ger n’est plus seule­ment l’inaction ; c’est l’accoutumance. À force d’accumuler les som­mets, le monde s’est habi­tué aux pro­messes comme on s’habitue au géné­rique d’une série que l’on ne regarde plus vraiment.

Pour qu’elle ne soit pas un épi­sode de plus dans la chro­nique des occa­sions man­quées, cette COP doit retrou­ver sa por­tée poli­tique : redon­ner chair à la jus­tice cli­ma­tique, repo­ser sur des enga­ge­ments véri­fiables, relier les déci­sions inter­na­tio­nales à ce qui com­pose la vie réelle — les fac­tures, les loyers, les trans­ports, les dépenses essentielles.

La res­pon­sa­bi­li­té indi­vi­duelle ne dis­pa­raît pas : elle retrouve sa place, enca­drée, sou­te­nue, ren­due pos­sible.
La COP, si elle veut res­ter utile, doit ces­ser de par­ler “pour” les citoyens et recom­men­cer à par­ler “avec” eux.

La ques­tion cli­ma­tique n’entrera dura­ble­ment dans la vie ordi­naire que lorsqu’elle sera per­cep­tible dans la ligne “total à payer” d’une fac­ture, dans la sim­pli­ci­té d’une réno­va­tion, dans la fia­bi­li­té d’un train, dans le confort d’un logement.

C’est à cette condi­tion que la fin du monde ces­se­ra de perdre contre la fin du mois.

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